Comment faire la rénovation énergétique d’une maison ancienne ?

Vous êtes propriétaire d’une maison ancienne et souhaitez effectuer des travaux de rénovation énergétique ? Vous avez bien raison ! Cette rénovation présente de nombreux atouts, aussi bien sur le court que le long terme : elle permet d’améliorer les performances énergétiques du logement, de gagner en confort, de faire des économies d’énergie, ainsi que de réaliser une plus-value immobilière. Alors, quels sont les travaux à réaliser pour une rénovation énergétique ? Combien cela coûte-t-il ?  

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Pourquoi faire la rénovation énergétique d’une maison ancienne ? 

Qu’il s’agisse de votre résidence principale, secondaire, ou encore que vous la louiez, rénover une maison ancienne présente de nombreux avantages :

• Elle offre un meilleur confort thermique ;
• Elle vous permet de consommer moins d’énergie, et donc, de baisser vos factures : sans déperdition de chaleur, vous n’avez plus besoin de chauffer excessivement pour atteindre la température souhaitée ;
• Elle permet d’augmenter le diagnostic de performance énergétique (DPE) et, de ce fait, la valeur immobilière de l’habitation ;
• Depuis le mois de janvier 2022, pour toute vente de bien immobilier dont le DPE est classé F ou G, il est obligatoire de faire réaliser un audit énergétique.

Bon à savoir : Selon la Chambre des Notaires de France, un bien immobilier voit sa valeur augmentée d’environ 5 % à chaque lettre du diagnostic de performance énergétique gagnée.

Faire un diagnostic thermique 

Avant tout, il est important de réaliser un diagnostic thermique, afin de savoir quelles sont les modifications à apporter pour augmenter le confort, réduire les déperditions de chaleur et faire des économies d’énergie.

Différents points sont à contrôler :

• Les menuiseries ;
• La VMC ;
• L’isolation de la toiture, des murs et du sol ;
• Le système de chauffage ;
• Le confort thermique.

Les travaux pour rénover une maison ancienne

Vous pouvez améliorer l’isolation de votre logement, ou changer votre système de chauffage, mais le choix le plus stratégique consiste à opter pour un projet de rénovation globale. Ces travaux, bien que conséquents, sont effectués en même temps et reliés entre eux. Ils permettent donc d’améliorer considérablement et durablement les performances énergétiques de votre maison ancienne, ainsi que le confort de ses occupants.

Différents postes sont concernés par les travaux de rénovation énergétique.

L’isolation des combles

Il s’agit très certainement de l’étape la plus importante dans vos travaux de rénovation énergétique. En effet, l’air chaud est plus léger et monte. Si les combles ne sont pas isolés, ou mal isolés, il y a donc déperdition de chaleur. Selon l’ADEME, 30 % des déperditions thermiques d’un logement ont lieu via la toiture. Si vous investissez dans un système de chauffage performant et une bonne isolation des parois, vous perdrez de la chaleur par le haut de votre maison.

Il existe plusieurs techniques pour isoler les combles d’une maison ancienne :

• L’isolation des combles par soufflage : Cette solution est simple et peu onéreuse. Il s’agit de répartir des flocons de laine de verre, de laine de roche ou de la ouate de cellulose sur le plancher des combles.
• L’isolation des rampants par l’intérieur : Cette solution est fréquemment utilisée pour isoler les combles aménagés. Il s’agit de poser un isolant sur les murs en pente, mais elle présente un inconvénient : elle diminue la surface habitable des combles.
• L’isolation par l’extérieur : Aussi appelée « sarking », elle est généralement utilisée lors des constructions neuves, mais peut également servir pour une rénovation complète de toiture. Il s’agit de placer l’isolant sous les tuiles de la toiture.

L’isolation des parois

Les murs et planchers bas de votre maison ancienne engendrent également de fortes déperditions thermiques, ils ne sont donc pas à négliger lors d’une rénovation énergétique. Là aussi, il existe plusieurs solutions à apporter.

Pour isoler vos murs :

• L’isolation thermique par l’intérieur : Cette technique est très répandue et peu coûteuse, il s’agit d’installer des panneaux ou des rouleaux isolants entre le doublage et le mur.
• L’isolation thermique par l’extérieur : Cette solution est plus onéreuse, il s’agit de concevoir une sorte d’enveloppe étanche qui entourera la maison pour réduire efficacement les déperditions de chaleur.

Pour isoler vos planchers bas :

• Isolation par le dessous : Cette solution est uniquement possible si votre habitation possède un sous-sol ou un espace d’au moins 1 mètre de haut dans le bas de votre maison ancienne.
• Isolation par le dessus : Cette solution consiste à isoler le sol en insérant un isolant entre celui-ci et le revêtement.

Le remplacement des portes et des fenêtres

Les menuiseries des maisons anciennes engendrent également des déperditions de chaleur, mais elles causent aussi un inconfort. En effet, des portes extérieures ou des fenêtres en simple vitrage, aux montants vieillissants, génèrent des courants d’air, des parois froides, ou encore des surfaces humides.

• Le remplacement des fenêtres : Un simple vitrage entraîne généralement l’entrée de l’humidité extérieure dans l’habitation et laisse s’échapper une partie de la chaleur en hiver. Il est donc conseillé de remplacer vos fenêtres par un modèle doté de double vitrage, voire de triple vitrage si votre logement est situé en région froide ou pour les ouvertures orientées au nord.
• Le remplacement des portes d’entrée : De la même manière, remplacer votre porte d’entrée ancienne augmentera l’isolation thermique de votre maison. Le choix du matériau influe sur le pouvoir isolant de la porte : le meilleur isolant est le PVC, puis le bois, s’il est bien entretenu, puis l’aluminium.

Le changement du système de chauffage

Après l’étape de l’isolation de votre habitation, vous pouvez envisager un changement de mode de chauffage, pour bénéficier d’un système plus performant. Changer de chauffage central ou ajouter un chauffage d’appoint, les possibilités pour choisir un chauffage pour votre maison ancienne sont nombreuses. De nombreux équipements nouvelle génération, comme la pompe à chaleur, la chaudière à gaz à condensation ou encore la chaudière à granulés, permettent un meilleur rendement, tout en profitant d’un excellent confort thermique.

La modification du système de ventilation

Il s’agit souvent de la dernière étape lors d’un projet de rénovation énergétique. Selon l’année de construction de votre maison ancienne, son système de ventilation peut être vétuste, voire inexistant. Il ne faut pas le négliger, car il permet de renouveler l’air intérieur et d’avoir un environnement sain. En effet, la ventilation mécanique contrôlée (VMC) permet de réduire le taux d’humidité intérieur en faisant sortir l’excès. Néanmoins, ce système peut également laisser entrer le froid extérieur et causer une perte de chaleur. Il est donc recommandé d’opter pour un système de VMC double flux, qui limite les déperditions.

Prix de la rénovation énergétique d’une maison ancienne

Lorsque vous aurez défini le type de travaux de rénovation à entreprendre, vous pourrez chiffrer le montant de votre projet, afin de vérifier s’il entre dans votre budget ou s’il nécessite des modifications.

Plusieurs facteurs peuvent impacter considérablement le montant de vos travaux :

• Le choix des entreprises qui interviendront pour effectuer vos travaux : Il est important de vérifier que l’artisan retenu possède la mention RGE (Reconnu Garant de l’environnement) des professionnels. En effet, ce label vous permettra de bénéficier des aides financières applicables à ce type de projet. Il est également conseillé de vérifier plusieurs points : la réputation de l’entreprise, son ancienneté, sa proximité avec votre maison, son expertise lors de la réalisation du devis et son assurance décennale.
• La mise en concurrence des artisans : Il est essentiel de demander plusieurs devis, afin de pouvoir comparer les différentes prestations avant de faire votre choix. Cette étape est primordiale : elle peut, dans certains cas, vous faire économiser plusieurs milliers d’euros. En effet, la différence de tarif entre différents prestataires est considérable. De plus, certaines entreprises revoient leurs prix à la baisse pour « s’aligner » si vous les mettez au courant de propositions plus basses chez leurs concurrents.

Prenons l’exemple d’une maison ancienne à rénover. Ici, la maison a une surface habitable de 90 m^2.. La maison est classée F en DPE. Après diagnostic, voici ce qui a été décidé.

Montant des travaux : Voici, après plusieurs demandes de devis, le chiffrage du projet.

Ce montant peut paraître important, mais vous pouvez le réduire grâce aux différentes aides financières en vigueur.

Les aides à la rénovation énergétique d’une maison ancienne

Il existe différentes aides financières de l’État qui vous permettent de réduire considérablement le montant des travaux de rénovation énergétique :

• MaPrimeRenov’ : Cette prime est accordée sous condition de ressources par l’Anah, pour financer de nombreux travaux.
• L’éco-prêt à taux zéro : Il vous permet d’emprunter pour financer vos travaux avec un taux nul.
• Les CEE ou primes coup de pouce : Ces aides sont accordées pour les travaux de rénovation globale.
• Le taux de TVA réduit : La réduction est directement appliquée par l’entreprise sur le chiffrage de vos travaux de rénovation.
• Les aides locales : Il existe également des aides accordées dans certains cas par la Région ou le département de résidence.

Bon à savoir :

• Toutes ces aides ont une condition commune : il faut être propriétaire, bailleur ou occupant et faire réaliser ses travaux de rénovation énergétique par un artisan certifié RGE.
• Les délais d’instruction des dossiers d’aides peuvent être extrêmement longs, il n’est pas rare d’attendre au minimum un an entre les premiers devis et le démarrage des travaux. Il est possible de débuter les travaux immédiatement, mais en prenant le risque que les demandes d’aides ne soient pas acceptées, et donc de devoir régler la totalité de la somme par ses propres moyens.
• Il faut avancer l’argent des travaux car les aides sont rétroactives.