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Tout ce que vous devez savoir sur la chaudière à gaz d’après 60 millions de consommateurs

Article mis à jour le 4 décembre 2023

La chaudière à gaz est un élément central de nombreux foyers français, combinant à la fois efficacité énergétique et confort thermique. Mais comment choisir le bon modèle et éviter les pièges courants ? "60 millions de consommateurs", le magazine de référence pour les usagers, a mené l'enquête et dressé un bilan complet des meilleures chaudières à gaz du marché, de leurs avantages, inconvénients et des précautions à prendre. Plongeons ensemble dans leurs conclusions pour faire un choix éclairé.

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Pourquoi faire confiance à 60 millions de consommateurs pour sa chaudière gaz ? 

60 millions de consommateurs, c’est “la” référence en matière de consommation. Édité par l'Institut national de la Consommation, indépendant et rédigé avec l'appui d’experts (juristes, économistes, ingénieurs…), placé sous la tutelle du ministre chargé de la consommation, le mensuel existe depuis 1970. Son rôle ? Défendre et conseiller les consommateurs en publiant des études, avis et comparatifs sur tous types de produits du quotidien. Les classements de 60 millions de Consommateurs constituent un baromètre fiable sur lequel se baser avant de procéder à un achat.

Le magazine s’est naturellement intéressé aux chaudières au gaz ; en effet, ces équipements sont sur la sellette : à l’heure où le gouvernement souhaite accélérer les transitions écologiques et énergétiques en incitant les consommateurs à rénover leurs logements de façon plus respectueuse de l’environnement, les chaudières à gaz, l’un des modes de chauffage les plus populaires, émettent toujours trop de CO2.

Leur temps est-il compté ? En attendant, leur succès ne se dément pas, notamment auprès de tous ceux qui souhaitent rénover un logement ancien en misant sur un mode e chauffage plus efficace et plus économique que le fioul, par exemple.


Une bonne raison d’en profiter dès maintenant pour s’équiper avec les meilleurs appareils du marché ! 

Les conseils de 60 millions de consommateurs pour choisir votre chaudière à gaz

L’achat et l’installation d‘une chaudière au gaz est donc toujours possible aujourd'hui ; pour ne pas vous tromper lors de cet investissement, qui n’est plus éligible à la plupart des aides financières publiques, le magazine a listé les points les plus importants à étudier avant de choisir : 

Le type de chaudière

Les technologies en matière de chaudières gaz ont évolué et aujourd'hui, les chaudières dites “classiques” n'existent pratiquement plus sur le marché. Elles ont été remplacées par des appareils plus performants, moins énergivores et générant malgré tout moins de rejets de CO2 : 

Les chaudières basse température

Ces équipements rejettent toujours des fumées liées à leur fonctionnement, mais ces dernières ont une température bien plus basse et sont donc moins nocives pour l'atmosphère. Les chaudières à basse température vous permettent par ailleurs de réaliser des économies, car elles proposent une température de départ plus basse, de l'ordre de 40°. C’est suffisant pour une température de confort agréable, que ce soit pour l’eau chaude sanitaire ou pour des équipements spécifiquement conçus pour fonctionner avec ce type de chaudière, comme les planchers chauffants ou les radiateurs à basse température !

Les chaudières à condensation

Les chaudières gaz à condensation dominent le marché, ces appareils fonctionnent à la manière d’une chaudière à gaz classique, mais la vapeur d’eau contenue dans les fumées de rejet est captée pour en récupérer la chaleur et constituer ainsi un surcroît d’énergie gratuite ! À la clé, là encore, de vraies économies, et un peu moins de pollution car les rejets sont moins “chargés”.

Le rendement

La performance d’une chaudière à gaz de technologie classique était d’environ 90 à 95 %, à condition qu’elle soit bien isolée et munie d’un système de régulation efficace. Un chiffre intéressant, mais qui traduit malgré tout une déperdition d’énergie certaine.
Les chaudières à condensation présentent quant à elles un rendement pouvant atteindre les 105 à 110 % au maximum de leurs capacités : les économies sont plus importantes.

60 Millions de Consommateurs vous recommande de consulter l’ETAS (Efficacité Énergétique Saisonnière) qui doit figurer obligatoirement sur l’appareil : cette valeur représente les performances théoriques de l’appareil tout au long de l'année, c'est-à-dire en tenant compte des variations de température saisonnières. Une information qui vous permet d’anticiper non seulement les performances, mais aussi les économies d’énergies réalisables grâce à votre chaudière.

La régulation

On estime à 10 % les économies d’énergie réalisées grâce à un bon thermostat installé sur une chaudière gaz. Si certains modèles intègrent leur propre système de régulation, il est plutôt recommandé en général d’installer un thermostat séparé pour gérer les plages de fonctionnement et régler la température au degré près. Un investissement supplémentaire, mais rapidement rentable, surtout grâce à la Prime Thermostat CEE !

L’extraction des fumées

Deux systèmes d'extraction des fumées vers l’extérieur existent. Grâce à ces deux options, vous pouvez installer une chaudière à gaz dans la plupart des types de logement.

La ventouse

Arrivée d’air extérieur et sortie des fumées se font grâce à deux tubes concentriques, installés horizontalement et sortant sur la façade du logement. Pratique, facile à installer, ce système permet par exemple d’installer une chaudière au gaz dans un logement ne possédant pas de conduit de cheminée. Sa technologie permet également de respecter l'intégrité du bâti, ce qui est un plus s’il s’agit d’un logement aux normes RT2012 par exemple, dont l’étanchéité doit être garantie.

Le conduit de fumées classique

En règle générale, c’est un ancien conduit de cheminée qui est utilisé pour acheminer l’air extérieur vers la chaudière et faire sortir les fumées de combustion. Attention : il doit obligatoirement être “tubé”, c'est-à-dire doublé d’un tube en inox isolant, notamment pour éviter une condensation excessive. L’opération de tubage peut s’avérer délicate, mais aussi coûteuse, même si le conduit existe déjà.

Le prix

Le prix d’une chaudière gaz à condensation se situe entre 2 500 et 6 000 €, et de 2 000 à 4 500 € environ pour une chaudière à basse température.

Parmi les éléments de nature à faire varier le prix, 60 Millions de Consommateurs alerte sur la puissance de l’appareil, qui doit être adaptée à la taille du logement : en effet, une chaudière sous-dimensionnée, si elle paraît moins chère à l’achat, ne vous fera pas faire d’économie puisque vous aurez besoin d’un chauffage d’appoint pour atteindre un bon confort de vie.

Il en va de même pour les modèles intégrant un ballon de stockage d’eau chaude, qui doit être suffisant pour alimenter toute la maison. Gare aux fausses bonnes affaires !

Les aides à l’achat

Depuis le 1er janvier 2023, les chaudières au gaz quelle que soit leur technologie ne sont plus éligibles aux aides publiques. Toutefois, il vous est encore possible de changer votre ancienne chaudière pour un modèle gaz plus performant à moindre coût grâce à d’autres dispositifs : 

  • L'Éco-prêt à Taux 0 (Éco-PTZ) est disponible pour un remplacement de chaudière au gaz.
  • La TVA à 5,5 % sur l’achat de l’appareil et son installation
  • Les primes CEE (Certificats d'Économie d'Énergie), délivrées par le fournisseur d’énergie, sont disponibles pour tous, sans condition de revenus.
  • Enfin, le programme MaPrimeRénov’ Sérénité, qui permet de financer un bouquet de travaux de rénovation énergétique (dont un remplacement de chaudière peut faire partie), est envisageable si vous appartenez aux catégories de revenus “modestes” à “très modestes”.

Toutes les aides disponibles sont délivrées sous réserve de faire appel à un professionnel certifié RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) pour l’achat et l’installation de votre chaudière gaz.

Les avantages de la chaudière à gaz d'après 60 millions consommateurs

Certes, les chaudières au gaz, même les plus modernes, produisent et rejettent dans l’atmosphère du CO2, contribuant ainsi aux problèmes climatiques. Mais d’un strict point de vue des performances et du confort, elles démontrent de sérieux atouts, notamment en comparaison avec d’autres modes de chauffages et de production d'eau chaude sanitaire :

  • La compacité : les chaudières au gaz d’aujourd’hui sont des appareils de taille modeste qui s’insèrent dans tous les logements, même les plus petits. Un avantage certain, notamment en zone urbaine où les surfaces habitables sont toujours plus réduites.
  • L’efficacité : en remplacement, par exemple, d’une chaudière au fioul, la chaudière au gaz apporte, en plus d’économies d’énergie substantielle, un véritable gain de confort. Couplée à un système de régulation performant, elle vous permet d’être à l’aise en toute saison.
  • Si votre logement est relié au gaz de ville, vous n’avez pas besoin d’une cuve de stockage ou d’une bombonne à l’extérieur.
  • Enfin, le prix : malgré une hausse des tarifs très notable ces dernières années, du fait de multiples crises énergétiques, le gaz reste une énergie abordable.

Les chaudières à gaz vont-elles être interdites ? 

On l'a vu, les chaudières au gaz, quelle que soit la technologie employée pour leur fonctionnement, ne sont pas compatibles avec les enjeux environnementaux et les objectifs écologiques fixés par le gouvernement. Leur présence reste massive en France et il paraît à l’heure actuelle très difficile de décréter une interdiction de fonctionnement, toutefois, leur disparition paraît actée : 

  • Les chaudières au gaz ne sont plus éligibles à aucun dispositif d’aide financière publique, même dans le cadre d’une rénovation ou du remplacement d’un mode de chauffage plus ancien.
  • Elles ne sont plus installées dans les bâtiments neufs.

Les ministères de la Transition énergétique et de la Transition écologique mènent actuellement une concertation avec les acteurs de la filière (fabricants, installateurs, fournisseurs d’énergie), les représentants des consommateurs et les associations de défense de l’environnement.

Le but ? Décider d’un calendrier d’abandon progressif, mais définitif du gaz comme mode de chauffage.

Pour l'heure, le gouvernement admet qu’il n’est pas possible d’interdire purement et simplement l’utilisation des chaudières au gaz dans un futur proche, les solutions alternatives n’étant pas suffisantes pour absorber la demande. Si vous êtes concerné par une rénovation ou un besoin de remplacement de chaudière, c’est donc maintenant qu’il convient d’agir !

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