Nos conseils pour limiter les déperditions d’énergie à la source

Au 1ᵉʳ janvier 2023, 4,8 millions de logements, soit 15,7 % du parc immobilier français étaient considérés comme des passoires thermiques. Cependant, il y a du progrès : ce taux est en baisse ! Qu’en-est-il chez vous ? Vous rêvez de diminuer votre consommation d'énergie et de transformer votre logement en un cocon tout confort ? Avant les grands moyens, il existe de petites solutions très efficaces. À commencer par les fuites thermiques, grosse source de déperdition dans de nombreuses maisons ! On vous dit comment faire, selon leur localisation.

Où se trouvent les sources de déperditions dans vos maisons ?

Des p’tits trous, des p’tits trous, toujours des p’tits trous… Installer le top du top en matière d'énergies renouvelables ou investir dans la toute dernière chaudière gaz à condensation, c’est très bien. Mais c’est partiellement inefficace si les sources de déperditions n’ont pas été traitées, les problèmes ne seront pas réglés. Avant d’attaquer de gros travaux, vous l’aurez compris, il y a un préalable indispensable…

D’après l’ADEME (Agence de la transition écologique), deux tiers des logements du parc immobilier français ont été construits il y a plus de 50 ans. À cette époque, aucune réglementation sur les performances énergétiques n’existait. Ces biens sont donc aujourd’hui en 2024 de vrais gruyères d’où s’échappe la chaleur. Mais où sont ces portes de sortie ?

• au niveau du toit : le voilà le grand coupable, la tête pensante de l'évasion thermique ! Environ 30% de la chaleur s'envole en  effet par la toiture. Logique, c’est l’une des plus grandes surfaces entre l’intérieur et l’extérieur ! C’est aussi la première victime de la météo (pluies, vent, soleil…) ;
• dans les murs : ils ont des oreilles mais surtout des failles qui laissent s’échapper près de 20% de la chaleur. Dans la plupart des cas, c’est à cause de leur mauvaise isolation extérieure ;
• autour des portes et des fenêtres : les ouvertures extérieures laissent filer 15% de la chaleur. En cause, les joints et les vitrages qui sont pour la plupart mal posés ou vieillissants ;
• au niveau des ventilations, des hôtes, des serrures, et même des cheminées. Même si certaines de ces ouvertures sont infimes, environ 20% des pertes thermiques profitent pour s'échapper. Ensemble, elles peuvent même représenter l’équivalent une fenêtre grande ouverte toute une journée ! Un poste à ne pas négliger… ;
• dans les planchers bas qui causent 10 % du total des déperditions de l’air. Un peu comme les pieds froids de la maison, surtout s'ils sont mal isolés ;
• les ponts thermiques, des intrus qui percent les barrières isolantes et laissent échapper environ 5 % de la chaleur entre les parois de votre maison.

Pour avoir un état des lieux précis de votre logement, vous devrez faire appel à un professionnel qualifié RGE. Une fois l’analyse effectuée, il peut préconiser des travaux d’amélioration énergétique, par ordre de priorité.

Comment traiter chacune des sources de déperdition de chaleur ?

Pas de panique ! Pour chaque source de fuite thermique, il y a une solution. Voici quelques conseils pour garder votre maison bien au chaud.

C’est bien le toit qui laisse l’air passer ? Une seule option, l’isolation. Bien isolée, votre toiture gardera l’air là où il devrait être ! Plusieurs méthodes sont possibles : les combles inhabitables sont facilement isolables. S’ils sont aménagés, vous pouvez ajouter par l’intérieur des panneaux isolants sous la toiture ou ajouter par l’extérieur un isolant sous les tuiles. Vous pouvez aussi isoler le plancher des étages pour que la chaleur s’envole moins vite par le haut.

Si le souci est plutôt du côté des murs, donnez-leur optez pour une isolation par l'extérieur (ITE). Celle-ci consiste en l’ajout d’une couche d’isolant et de différents matériaux sur les murs extérieurs d’origine (isolant, sous-enduit, treillis, enduit de finition). Ainsi renforcés, ils garderont la chaleur l’hiver et vous en protégeront l’été.

Dans les logements anciens, le remplacement des ouvertures est souvent de mise. facile à mettre en œuvre, car il suffit d'investir une bonne fois pour toutes, dans des fenêtres et des portes isolantes. Équipez-les de double, voire de triple vitrage et choisissez des portes d'entrée à haute performance thermique. Si vous faites les travaux vous-même, appliquez-vous sur les jointures et préférez des matériaux en bois, aluminium ou PVC.

Pour les plus petites fuites et les pertes provenant des équipements de renouvellement d’air, il faudra envisager des petites réparations avec du calfeutrage, des  joints, du mortier et de la mousse polyuréthane. Ces gestes diminueront le niveau des déperditions, et augmenteront l’efficacité des systèmes d’aération.

Au sol, c’est plus compliqué. La solution d'isolation idéale consiste en effet en la création d’un vide sanitaire qui fera office “d’étage” tampon avec le premier plancher du rez-de-chaussé. Pour cela, il faudra fixer un isolant au plafond de cet espace. Ce n’est pas possible chez vous ? Il conviendra de passer par le dessus, en ajoutant un isolant directement sous le plancher bas. 

Enfin, pour se débarrasser des ponts thermiques, c’est le même principe que pour les murs. L'isolation par l’extérieur reste la meilleure solution. Autre possibilité : l’installation d’un chauffage au sol.

Alors, vous êtes décidé à ne plus laisser s’envoler votre chaleur intérieure ? La démarche est triplement vertueuse :  pour votre confort, pour votre porte-monnaie et pour la planète ! Il ne manque plus que les moyens pour le faire. Et sur ce point, vous pouvez vous faire aider pour financer les travaux. Consultez nos articles sur les différents coups de pouces disponibles !