Pourquoi et comment miser sur une bonne isolation thermique ?
Depuis deux ans, le montant des factures d’énergie a flambé. La chasse aux économies est donc bien lancée ! Dans cette optique, la bonne isolation d’un logement est le préalable indispensable à toute rénovation efficace. Alors, comment évaluer le niveau d’isolation ? Grâce à l’aide d’un professionnel et via des astuces de grand-mères pleines de bons sens…
La baisse de la facture d’énergie, objectif principal des travaux d’isolation thermique
En premier lieu, la chasse aux déperditions thermiques est la garantie de réduire les factures énergétiques ! Pour cela, il faut chercher du côté du toit, qui est dans près de 30% de cas, la source du problème. Viennent ensuite, entre 20 et 25%, les murs, de même que la ventilation et les infiltrations. Puis ce sont les menuiseries (portes, fenêtres) qui sont responsables de 10 à 15% des pertes d’énergie. Enfin, le plancher bas et les ponts thermiques représentent respectivement moins de 10% des déperditions.
C’est donc en traquant toutes ces origines possibles et en optant pour les travaux d’isolation adaptés, que vous parviendrez à faire des économies conséquentes. Ce n’est pas un hasard si la moitié des travaux d’isolation (par projection ou naturelle) effectués en 2023 visaient précisément ce poste de rénovation, comme l’a indiqué un sondage commandé à l’IFOP par la FBF (Fédération bancaire française) et l’AFSF (l’Association française des sociétés financières). Car si l’argument environnemental et l’objectif de plus-value pèsent aussi dans les décisions de mise en chantier… c’est bien la réduction du montant de la facture qui est citée comme l’un des buts principaux par les propriétaires plus de 7 fois sur 10 !
L’importance du confort thermique, hiver comme été
En seconde position, le confort de vie est également un motif mentionné par une large majorité de sondés (67%). Cette notion fait directement écho à celle de confort thermique, selon laquelle une isolation efficace conditionne le bien-être des occupants d’un logement, hiver comme été. Ce confort thermique se définit comme « un état de satisfaction du corps vis-à-vis de l’environnement thermique ». Selon la sensibilité de chacun, il varie selon six critères auxquels le métabolisme humain est confronté, dont la température ambiante et celle des parois, l’hygrométrie, les courants d’air...
Ainsi, en cas de fortes chaleurs, une bonne isolation empêche la température de grimper en préservant la fraîcheur à l’intérieur. À l’inverse, elle permet de conserver la chaleur dedans et d’éviter que le froid y pénètre, quand les températures extérieures sont basses. De même, une bonne isolation écarte les écarts de températures trop importants entre l’air ambiant et les parois, générateurs de courants d’air froids désagréables.
C’est mathématique : une isolation performante est synonyme de peu (ou pas) de clim’ en été et d’un chauffage maîtrisé en hiver. Résultat de l’équation : des euros économisés !
Le bilan thermique pour vérifier l’isolation de votre logement
Si la réglementation thermique en vigueur (RT2012) est l’assurance d’un bon confort énergétique dans les logements neufs, dans l’ancien, c’est plus compliqué… C’est bien simple : avant 1974, en France, il n’y avait rien. Si ce n’est le fameux bon sens, le savoir-faire et les matériaux nobles ! Quand ces principes de bases ont été respectés dans le passé, un logement ancien peut aujourd’hui demeurer très bien isolé. Et heureusement, c’est bien le cas pour certains. Vous avez des doutes quant au vôtre ? Si vous souhaitez connaître le niveau d’isolation de votre maison ou de votre appartement, l’outil le plus sûr est le recours à un bilan thermique ou audit énergétique, obligatoire lors de la vente ou de la location d’un bien immobilier, il est plus précis que le DPE et peut être diligenté à l’initiative de tout propriétaire pour avoir un état des lieux thermique de son logement et/ou dans la perspective de travaux d’amélioration. Ce préalable est vivement conseillé !
L’audit est alors effectué par un professionnel thermicien, à l’aide d’appareils spécifiques. Le ministère du Logement propose un annuaire des diagnostiqueurs certifiés. Ce choix est à privilégier pour un travail sérieux et indispensable en vue d’obtenir des aides gouvernementales. Il consiste en une analyse approfondie des moyens de production, de circulation et de conservation du chaud, du froid et de la ventilation. Il repère aussi les différentes sources de déperditions et les ponts thermiques. Ainsi, il met en évidence l’efficacité ou la faiblesse énergétique du logement, selon les résultats obtenus. En cas de mauvais score, il permet enfin de préconiser des travaux d’amélioration énergétique.
Quelques pistes pour un auto-diagnostic…
Si vous n’êtes pas prêt à passer le cap du bilan et des travaux, misez sur quelques réflexes et petites astuces pour faire un premier auto-diagnostic. Parmi les tuyaux à utiliser, figure la recherche des courants d’air grâce au bon vieux test de la bougie. Baladez-vous lentement à l’intérieur de votre domicile, près des portes et fenêtres, le long des planchers, au niveau des jointures, en tenant une flamme. Pourquoi pas lors des JO ? Si elle frémit, c’est gagné. Pas la médaille mais le pont thermique ou la fuite d’air parasites. Une belle victoire vers une prise de conscience !
D’autres épreuves vous attendent si vous vous lancez dans cette quête aux sources de déperdition. Repérez par exemple les traces d’humidité dans les pièces normalement non humides (chambres, salon, dressing, etc.). Elles sont le signe d’un problème d’isolation ou d’étanchéité. Un mur froid, de la moisissure ou des champignons ? Ce sont probablement des ponts thermiques qui provoquent de l’humidité ou de la condensation.
Dès lors que votre logement cumule ce type de signaux, il faudra penser à l’étude des travaux nécessaires et des aides accessibles si vous ne voulez pas continuer à jeter de l’argent par les fenêtres !