Pour les travaux d’isolation : l’évaluation de l’efficacité énergétique des logements est un facteur clé
Vos factures de chauffage s’envolent et des courants d’air froids envahissent votre maison ou votre appartement ! Vous rencontrez sans aucun doute un problème d’isolation ! Il est donc temps d’effectuer quelques travaux pour y remédier. Bonne nouvelle ! Vous avez droit à un certain nombre d’aides de la part de l’État pour vous y accompagner financièrement. Mais pour en bénéficier, vous devrez savoir d’où vous partez et ou vous souhaitez aller en connaissant vos objectifs. Un bon objectif est un objectif chiffré. Pour cela, l’État a défini des indicateurs qui mesurent l’efficacité énergétique des logements concernés. Voici toutes les clés pour comprendre le calcul des performances thermiques et énergétiques d’un logement.
Pourquoi est-il impératif d’améliorer l’efficacité énergétique d’un logement ?
Pour faire face à la précarité énergétique, aux enjeux climatiques et aux problèmes de pouvoir d’achat des Français, un certain nombre d’acteurs, au premier rang desquels l’État, se penchent sérieusement sur le sujet de la rénovation énergétique des logements. Ces derniers représentent en effet une part importante des problèmes actuels. Les objectifs sont multiples :
- Améliorer le confort thermique de tous les Français et mettre fin aux passoires thermiques ;
- Permettre aux ménages de réduire leur consommation d’énergie et par voix de conséquences le montant de leur facture ;
- Réduire les émissions de gaz à effet de serre et atteindre les objectifs fixés par les accords internationaux et la Loi Climat et Résilience ;
- Limiter, voire mettre fin à l’utilisation des ressources non renouvelables (comme le pétrole ou le charbon) et tendre vers une énergie décarbonée ;
- Réduire notre dépendance énergétique et stimuler l’économie française en favorisant le développement de certaines filières (par exemple les pompes à chaleur).
Comment évaluer la performance énergétique d’un logement ?
L’efficacité énergétique d’un logement correspond au rapport entre la qualité d’énergie utile produite et l’énergie consommée, c’est-à-dire nécessaire. Plus un système est efficace, moins il utilise d’énergie pour produire les mêmes effets. En France, pour l’habitat, l’efficacité énergétique est mesurée grâce au Diagnostic de Performance Énergétique (le fameux DPE). Il est exprimé grâce à une étiquette énergie pour la consommation d’énergie primaire et une étiquette climat qui évalue la quantité de gaz à effet de serre émise. Ces deux étiquettes se traduisent par une échelle de sept classes énergétiques allant de la lettre A (pour le plus vertueux et économe) à G (pour le plus énergivore et polluant).
Le calcul du DPE qui définit la classe d’un logement résulte de la plus mauvaise des deux évaluations (celle de la consommation d’énergie et celle des émissions de gaz à effet de serre). Un « bon » DPE correspond aux étiquettes A et B. Un « mauvais » correspond à une note F ou G. Ces deux classes qualifient d’ailleurs une passoire thermique. La mauvaise isolation d’un logement a un effet direct sur le classement du DPE. Même si le chauffage est très efficace, l’efficacité se verra significativement réduite si l’isolation est déplorable. Un mauvais diagnostic aura donc un effet néfaste sur la vie des occupants d’un logement, mais aussi sur la valeur locative ou de vente du logement.
Le DPE, l’Alpha et l’Omega de la rénovation énergétique
Le diagnostic de performance énergétique doit impérativement être réalisé par un diagnostiqueur certifié. Son tarif n’est pas règlementé et les coûts peuvent varier en fonction de la nature du logement (surface, localisation), de son équipement actuel et du professionnel qui établit le diagnostic. La définition du DPE va permettre d’estimer certains besoins en travaux pour atteindre une performance énergétique optimale et un meilleur confort thermique. Les aides de l’État à la rénovation énergétique comme MaPrimeRénov’ ou la Prime Energie sont aujourd’hui soumises à l’atteinte de certaines classes ou à des objectifs de progression sur l’échelle du DPE. La sortie du statut de passoire thermique est ainsi fortement encouragée, tout comme la réalisation de travaux d’ampleur qui permettent de « gravir » simultanément plusieurs classes.
Dans le cadre de l’isolation, qui demeure un facteur clé de l’amélioration des performances énergétiques d’un logement, les aides peuvent alors couvrir une partie significative du montant des travaux...
