Tout ce qu’il faut savoir sur l’installation d’un poêle à bois

L’installation d’un poêle à bois de tout type, qu’il s’agisse du remplacement d’un ancien appareil ou de la mise en place d’un équipement neuf, est soumise à des normes strictes. Ne pas respecter ces normes dans le cadre de votre projet vous expose à des sinistres et à une absence de prise en charge par votre assurance. Par ailleurs, le choix de l’emplacement de votre équipement est très important afin d’améliorer votre confort thermique et faire des économies d’énergie !

Première installation d’un poêle à bois

L’installation d’un poêle à bois pour la première fois est un véritable projet à mener aux côtés d’un artisan, qui passe par les étapes suivantes :

1. Création d’un conduit d’arrivée d’air s’il n’en existe pas déjà un au sein du logement : nécessaire afin d’assurer la combustion du bois ;
2. Mise en place des boucliers de protection de l’appareil au niveau du sol et sur le mur de son emplacement : le rayonnement est ainsi limité. Ce poêle à bois étanche vous permet de diminuer les distances de sécurité entre l’appareil et les parois murales ;
3. Création d’un conduit d’évacuation s’il n’en existe pas déjà au sein du logement via le plafond, ou tubage si les dimensions de l’existant ne sont pas adaptées : le conduit permet d’évacuer les fumées issues de la combustion ;
4. Installation du poêle à bois à l’emplacement prévu. Cet emplacement est déterminé avant le démarrage des travaux, à l’endroit idéal pour optimiser la diffusion de chaleur au sein des pièces à chauffer ;
5. Raccordement de l’équipement avec le conduit d’évacuation des fumées et l’arrivée de l’air extérieur à travers le plafond et le toit. Dans le cas d’un poêle à granulés, le raccordement au circuit électrique est également nécessaire (ce type de poêle ayant une fonction de programmation).

À noter qu’il existe différents types de poêle à bois, de fonction différente. Ainsi, dans le cas d’un poêle à bûches, vous devez donc également disposer d’un espace suffisant au stockage de vos bûches de bois. Il s’agit globalement du même bois que le bois de cheminée. Les granulés d’un poêle à granulés se chargent quant à eux dans un silo de stockage doté d’une vis sans fin qui alimente régulièrement la chambre de combustion.

Remplacement d’un ancien poêle à bois 

Si vous avez déjà réalisé l’installation d’un poêle à bois par le passé, alors les travaux nécessaires au remplacement de votre appareil par un modèle plus récent seront plus aisés. Les étapes suivies par votre professionnel sont les suivantes :

1. Dépose de l’ancien poêle à bois, transformation ou destruction des habillages et anciennes protections selon les cas ;
2. Adaptation de l’environnement de l’appareil en cas de besoin ;
3. Traitement de l’arrivée d’air et du conduit d’évacuation (tubage) ;
4. Pose de boucliers thermiques de protection ;
5. Installation du poêle à bois neuf ;
6. Raccordement de l’ensemble.

Le rendement énergétique des modèles récents est plus élevé que celui des appareils anciens. Le remplacement de l’un par l’autre garantit donc des performances plus élevées à votre poêle à bois et sa combustion.

Installation d’un poêle à bois : des travaux encadrés par la loi

L’installation d’un poêle à bois est soumise au respect de normes relatives au choix de son emplacement et à la mise en place des différents conduits. Ces derniers doivent être positionnés à distance des murs et des éléments inflammables. Ces règles de distanciation sont très spécifiques, de même que le code d’urbanisme de votre commune :

• la sortie du toit ne doit pas dépasser de 40 cm le faîtage la toiture (la sortie permettant d’évacuer les fumées vers l’extérieur) ;
• la surface extérieure du conduit de cheminée pour votre poêle à bois ne doit pas se trouver à une distance de sécurité pouvant aller jusqu’à 10 cm de matériaux inflammables (plancher de bois, poutres, charpente…).

La norme française définit la forme géométrique du conduit de fumée :

• sans angle direct
• pas plus de deux dévoiements ;
• ces coudes ne peuvent dépasser 45° ;
• la hauteur entre les deux ne peut dépasser 5 mètres.

Pour être sûr de respecter cette réglementation des distances aussi complexe que précise, faites confiance à un artisan ou à un professionnel RGE (reconnu garant de l’environnement) afin de réaliser vos travaux. Il vous permettra également de faire le choix le plus adapté entre un poêle à granulés et un poêle à bûches, présentant tous les deux leur lot d’avantages et d’inconvénients.

Ne pas respecter ces normes pour votre projet vous expose vous et votre habitation à des sinistres, notamment des risques d’incendie. Dans le cas où vos travaux ne correspondraient pas à la réglementation en vigueur et qu’un problème de ce type survient, votre assureur est en droit de vous refuser l’indemnisation des dégâts liés à l’installation de votre poêle à bois.

Combien de temps dure l’installation d’un poêle à bois ?

Il faut généralement compter entre une demi-journée et deux jours complets selon la complexité de l’opération et des éventuels travaux annexes. Si vous remplacez un équipement ancien et que vous disposez déjà d’un conduit de fumisterie, alors il suffira de quelques heures à votre professionnel pour terminer l’opération. En revanche, cela peut aller jusqu’à deux journées complètes dans le cas où tout est à faire.

La durée totale de l’installation de votre poêle à bois dépendra donc de l’agencement de votre logement et des opérations supplémentaires. Pour en savoir plus, nous vous recommandons de faire appel pour votre poêle à bois à un professionnel spécialisé. Au moment de signer votre devis, il sera en mesure de vous faire une estimation du temps nécessaire à la finalisation du chantier.

Où installer son poêle à bois ?

Si vous faites l’installation d’un poêle à bois en remplacement d’un ancien modèle, la question de l’emplacement ne se pose quasiment pas pour vous. En revanche, si vous installez votre appareil pour la première fois, plusieurs critères doivent être réunis :

• Dans l’idéal, positionnez votre équipement de chauffage au bois indépendant au niveau du rez-de-chaussée. L’air chaud est plus léger que l’air froid et a tendance à s’élever vers les hauteurs de la maison ;
• Choisissez une pièce idéalement placée au centre du bâtiment. Les pièces adjacentes bénéficieront ainsi également de la chaleur produite par l’appareil ;
• Choisissez une pièce à vivre (salon, salle à manger) plutôt qu’une pièce de service. Par nature, vous bénéficierez davantage de votre appareil de chauffage en le plaçant dans un endroit que vous fréquentez souvent au sein de votre domicile ;
• Evitez de choisir un emplacement soumis aux courants d’air. Les mouvements de l’air tendent à perturber la diffusion de chaleur.

Que votre sol soit en moquette, en carrelage, qu’il s’agisse d’un parquet ou d’un lino, la mise en place d’une plaque de protection vous permet d’opter pour l’emplacement de votre choix.

Trouver le bon emplacement pour votre poêle à bois vous permet de bénéficier d’un excellent confort thermique. La chaleur générée par votre appareil est en effet diffusée de manière optimale à travers les différentes pièces de votre habitation.

C’est aussi l’assurance de réaliser des économies d’énergie, car vous sollicitez moins votre chauffage central ou d’autres appareils de chauffages d’appoint. Par ailleurs, le bois énergie est une ressource énergétique globalement moins chère que d’autres énergies telles que le gaz ou l’électricité ! À noter que vous pouvez bénéficier d’aides à la rénovation énergétique pour l’installation d’un poêle à bois.

Quels sont les différents types de poêle à bois ? 

• poêle à bûches : l’appareil de chauffage classique, dont le combustible prend la forme de bûches de bois. Il nécessite un chargement régulier de la part de l’utilisateur. Son prix varie généralement entre 1 000 et 4 500 euros ;
• poêle à granulés : cet appareil nécessite d’être raccordé à l’électricité pour sa fonction de programmation et son fonctionnement. Plus autonome, il dispose d’un silo à granulés et d’une vis sans fin qui distribue les pellets au rythme choisi par l’utilisateur, selon les besoins en température. Son prix oscille généralement entre 1 000 et 8 000 euros ;
• poêle à double combustion : ces modèles de chauffage proposent une combustion améliorée, qui pousse la combustion du combustible à 100% grâce aux différentes arrivées et zones de sortie d’air. Le rendement énergétique de l’équipement s’en trouve amélioré, et les émissions de particules nocives sont réduites. Pour un coût généralement compris entre 1 500 et 5 000 euros ;
• poêle de masse : ces modèles accumulent la chaleur générée afin de la restituer progressivement, même lorsque l’appareil ne fonctionne pas et que la combustion n’a pas lieu. Pour un prix entre 3 000 et 12 000 euros.

Quel est le coût d’installation d’un poêle à bois ?  

Le coût d’installation d’un poêle à bois, si vous disposez déjà d’un conduit d’évacuation des fumées existant, varie généralement entre 250 et 500 euros. A l’inverse, si le conduit doit être créé avec tubage et traversée de mur, cette fourchette de coût grimpe entre 500 et 1 000 euros. N’hésitez pas à comparer divers devis pour vous faire une idée.

A noter que pour votre sécurité et celle des occupants de votre maison, tout comme pour une cheminée ou une chaudière, il est essentiel de faire venir un professionnel spécialisé pour faire le ramonage des conduits et des zones de raccordement de conduits au moins deux fois par an. Ce spécialiste doit connaître toutes les étapes nécessaires à cette visite de contrôle.

Il en va en effet de votre sécurité, pour entre autres éviter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone.

Quelles sont les aides à la rénovation disponibles pour l’installation d’un poêle à bois ? 

Parmi les aides à la rénovation disponibles pour l’installation d’un poêle à bois, on peut citer : 

• la prime énergie CEE (certificats d’économies d’énergie) : dont le montant varie en fonction des poêles et de l’opérateur qui la verse, enseigne de grande distribution ou énergéticien ;
• le Coup de pouce Chauffage : bonification des aides CEE pour les poêles, pour les cas où la pose des poêles vient remplacer des appareils à charbon, et dont le montant varie de 450 à 800 euros selon vos revenus ;
• MaPrimeRénov’ : MaPrimeRénov’ est une aide publique de l’Anah (agence nationale de l’habitat) pour les poêles. Le montant de MaPrimeRénov’ varie entre 700 et 1 800 euros pour un poêle à bûches, et entre 1 000 et 1 800 euros pour un poêle à granulés selon le plafond de revenu dont vous relevez (trois catégories de revenus éligibles par plafond défini chaque année). Ce montant peut aller encore plus haut dans le cadre du parcours accompagné de MaPrimeRénov’ (pour la rénovation globale) ;
• l’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) : un emprunt bancaire allant jusqu’à 15 000 euros, dont vous n’avez pas à payer les intérêts ;
• la TVA à taux réduit de 5,5% : elle s’applique automatiquement sur les factures de travaux d’installation de poêles ;
• les aides locales : rapprochez-vous de votre centre des impôts et de votre mairie pour savoir ce qui est possible pour vous.

Pour que vous puissiez en bénéficier dans le cadre de votre projet, l’installation doit être réalisée par un artisan RGE. Comme évoqué plus haut, cet artisan est au fait de la norme et des règles en vigueur à respecter.