Comprendre l’efficacité énergétique saisonnière (ETAS) et son importance

L’ETAS est l’efficacité énergétique saisonnière de vos équipements de chauffage, de climatisation et de production d’eau chaude sanitaire. Elle permet d’appréhender les performances énergétiques de vos équipements pour choisir les appareils les moins énergivores. De cette manière, vous améliorez votre consommation d’énergie, réduisez le montant de vos factures énergétiques et réduisez l’impact environnemental de votre logement. On fait le tour de la question dans cet article.

Qu'est-ce que l'efficacité énergétique saisonnière (ETAS) ?

L’efficacité énergétique saisonnière correspond à la performance thermique théorique des différents appareils de chauffage existants sur le marché.

Qu'est-ce que l'efficacité énergétique saisonnière ETAS ?

Librement donnée aux consommateurs, l’ETAS vous permet de comparer les équipements afin de choisir en connaissance de cause. Concrètement, il s’agit d’une information permettant de vérifier la consommation énergétique des appareils.

Le terme même « ETAS » renvoie lui-même à la 7e lettre grecque de l’alphabet grec, η (Êta). Êta désigne le rendement de l’appareil. Et à cela s’ajoute la lettre « s » qui renvoie à la saisonnalité. 

Il convient de distinguer l’ETAS du SCOP, à savoir le coefficient de performance saisonnier, même si celui-ci se calcule aussi sur une période de chauffe. Son principe est similaire, mais se calcule en énergie finale, tandis que le calcul de l’ETAS s’effectue en énergie primaire. 

Les deux informations peuvent donc se compléter, dans la mesure où l’on parle d’énergie primaire pour désigner les ressources énergétiques avant transformation, et où l’on parle d’énergie finale pour désigner l’énergie en bout de chaîne, celle qui est livrée concrètement au consommateur, qui lui est facturée et qu’il consomme.

Pourquoi l'efficacité énergétique saisonnière est-elle importante?

L’ETAS est un indicateur essentiel pour les consommateurs, qui s’en servent afin d’opter pour les appareils les moins énergivores, qui leur permettront de moins consommer. Ceux qui ont la meilleure ETAS sont bien souvent subventionnés par des aides à la rénovation énergétique pour simplifier la rénovation énergétique des ménages.

Pour vous, choisir un modèle peu énergivore est l’occasion d’avoir une meilleure maîtrise de votre consommation d’énergie et d’anticiper le montant de vos factures énergétiques. C’est aussi l’opportunité de faire des économies d’énergie à long terme.

Pour les fabricants, c’est un critère de qualité supplémentaire qui les incite à penser et produire des appareils moins énergivores, dont l’impact environnemental est moindre.

Existe-t-il des normes ou des réglementations concernant l'efficacité énergétique saisonnière?

L’ETAS est la conséquence de la directive européenne ErP (Energy-related Product). L’objectif de cette directive est de renforcer l’éco conception des appareils de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire sur l’ensemble du territoire européen.

L’État s’est en effet fixé d’atteindre la neutralité carbone et de réduire de 40% sa consommation énergétique d’ici 2050. Pour y parvenir, le parc immobilier résidentiel français et la consommation des ménages ont un rôle majeur à jouer. Dans ce contexte, la rénovation énergétique des bâtiments résidentiels et la construction de logements neufs éco responsables constituent un enjeu de taille. 

Les équipements de chauffage, aussi bien dans le neuf qu’en rénovation, se doivent désormais d’offrir une haute performance énergétique, permettant de réduire à la fois les émissions de gaz à effet de serre et la consommation d’énergie en comparaison des appareils anciens.

Par ailleurs, pour bénéficier des aides à la rénovation énergétique, vos équipements doivent présenter un ETAS correspondant aux spécificités des fiches d’opérations standardisées du dispositif des CEE (certificats d’économies d’énergie). À titre d’exemple, l’ETAS d’une pompe à chaleur ou PAC doit être au minimum de 111% pour être éligible à la prime énergie. 

Comment est calculée l'eTAS ?

Le calcul de l’ETAS s’effectue avec la formule suivante : 

(énergie produite / énergie consommée) x 100

Le résultat de ce calcul s’exprime en pourcentage. Il faut donc connaître la puissance de l’appareil et sa charge thermique sur une période donnée : 

• la puissance thermique nominale de l’appareil correspond à sa capacité à produire de la chaleur. Elle s’exprime bien souvent en kW (kilowatts), sinon en MW (mégawatts) ;
• la charge thermique de l’appareil correspond à l’énergie consommée nécessaire pour chauffer un logement. Elle s’exprime également en kilowatts. 

Mais d’autres éléments interviennent dans ce calcul et peuvent différer selon l’équipement concerné. La présence d’un régulateur thermique, les déperditions thermiques du logement (liées à l’isolation), ou encore la présence d’un éventuel brûleur d’allumage peuvent en effet aussi venir impacter le calcul de l’ETAS.

Par ailleurs, comme il s’agit d’un indicateur saisonnier, les mois d’inactivité sont également pris en compte dans son calcul, de même que les variations de températures selon les saisons, ou encore les phases de mise en veille. 

Avec l’étiquette énergétique ErP, vous avez une vision simple et rapide des performances de chaque équipement. Cette étiquette les classe selon une échelle de lettres, la lettre A étant la meilleure et pouvant aller jusqu’à A+++. Au contraire, plus on progresse dans l’alphabet, moins les performances sont bonnes (jusqu’à G).

Comment mesurer l'efficacité énergétique saisonnière ?

L’efficacité énergétique saisonnière a un impact réel qui se mesure directement au niveau de vos factures d’énergie. 

Quels types d'appareils ou de systèmes sont concernés par l'eTAS ?

Tous les systèmes de chauffage, de climatisation et de production d’eau chaude sanitaire disposent d’une information sur leur ETAS, qu’ils fonctionnent au fioul, au gaz, à l’électricité ou encore à l’énergie solaire. Entre chaudières et pompes à chaleur, voici quelques exemples : 

• les chaudières : chaudières gaz à condensation, chaudières biomasse, chaudières fioul ;
• les pompes à chaleur : pompes à chaleur air/air ; pompes à chaleur air/eau, pompes à chaleur eau/eau, pompes à chaleur géothermiques, pompes à chaleur et climatiseurs réversibles ;
• les chauffe-eaux : chauffe-eau solaire, chauffe-eau thermodynamique.

Comment puis-je mesurer l'eTAS de mon système de chauffage ou de climatisation ?

Vous pouvez mesurer l’ETAS de votre appareil en utilisant la formule citée plus haut, néanmoins vous n’avez pas réellement besoin de la faire. En effet, l’information vous est donnée par le fabricant à l’achat de votre appareil.

L'efficacité énergétique saisonnière a-t-elle un impact sur ma facture d'énergie ?

Comme évoqué plus haut, l’ETAS a un impact direct sur votre facture énergie. En effet, avec une efficacité thermique et énergétique élevée, votre équipement consomme moins pour vous fournir un confort thermique équivalent, sinon meilleur que celui conféré auparavant par vos appareils anciens.

De ce fait, moins consommer fait diminuer le montant de vos factures d’énergie. En outre, cela permet à votre logement de réduire également son empreinte écologique.

Comment les différentes saisons affectent-elles l'efficacité énergétique?

Les saisons affectent l’efficacité énergétique des appareils en raison des changements de température. Au plus froid de l’hiver, on consomme plus de chauffage, il est donc nécessaire que les performances énergétiques de votre système de chauffage soient élevées pour vous éviter de payer trop cher votre consommation de gaz ou d’électricité.

C’est aussi le cas en été avec les climatiseurs, qui consomment de l’électricité et qui en consomment encore davantage si votre installation est énergivore. 

De manière plus concrète, comme évoqué plus haut, le calcul de l’efficacité énergétique saisonnière prend en compte les saisons d’inactivité de certains appareils (on n’utilise pas le chauffage en été par exemple).

L'amélioration de l'ETAS peut-elle contribuer à la durabilité environnementale?

L’amélioration de l’ETAS de vos équipements de chauffage, vos climatiseurs et chauffe-eaux contribue à réduire l’empreinte environnementale de votre installation. Moins consommer, c’est mathématiquement réduire les émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes liées à l’utilisation de vos équipements.

Une bonne ETAS allant souvent de pair avec le recours à l’énergie renouvelable, il en résulte également une diminution de l’utilisation des énergies fossiles et polluantes.

Quel rôle joue la technologie dans l'amélioration de l'efficacité énergétique saisonnière ?

L’évolution technologique des systèmes de chauffage et de climatisation tend vers une utilisation toujours plus importante des énergies renouvelables, en parallèle d’une amélioration importante des performances énergétiques. C’est d’ailleurs l’une des raisons ayant sans doute poussé la directive éco conception européenne, puisque le Parlement européen envisage d’ici 2030 une part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l’Union européenne aux alentours de 45%.

L’éolien, la géothermie, le solaire, l’hydraulique et la biomasse sont les 5 sources d’énergies renouvelables. Ces ressources énergétiques sont aujourd’hui utilisées par de nombreux appareils de chauffage à l’image des chaudière biomasse ou des pompes à chaleur.

Conseils pratiques pour améliorer votre ETAS

Outre l’éco conception mise en œuvre par les fabricants de vos équipements, vous avez vous aussi les clés pour améliorer l’efficacité énergétique saisonnière de votre logement.

Comment puis-je améliorer l'efficacité énergétique saisonnière de mon domicile ?

L’un des premiers réflexes à adopter pour améliorer les performances thermiques de votre habitation est bien sûr d’opter pour des équipements de chauffage, de climatisation et de production d’eau chaude sanitaire dont l’ETAS est élevé.

Par ailleurs, les mêmes aides financières qui permettent d’amortir les dépenses liées à l’installation de ces appareils peuvent être obtenues pour d’autres travaux de rénovation énergétique. C’est le cas par exemple pour les travaux d’isolation thermique, qui limitent les pertes de chaleur au sein de votre domicile. Une meilleure enveloppe thermique a également un effet boule de neige pour vos appareils de chauffage performants, puisqu’elle améliore de facto leurs performances.

Et d’autres opérations peuvent vous y aider, par exemple la mise en place d’appareils de régulation thermique, le remplacement de vos anciens diffuseurs de chaleur par des radiateurs basse consommation ou un plancher hydraulique, ou encore l’installation d’une ventilation mécanique contrôlée double flux qui vous permet de renouveler l’air de votre logement tout en limitant les pertes thermiques.

Quels sont les avantages de l'amélioration de l'efficacité énergétique saisonnière ?

L’amélioration de l’efficacité énergétique saisonnière de votre habitation vous permet de bénéficier des aides à la rénovation énergétique. Ces travaux coûtent donc moins cher à condition de respecter les normes du dispositif des CEE. Par ailleurs, une fois votre logement rénové, vous faites d’importantes économies d’énergie !

Les gains énergétiques dont vous bénéficiez grâce à une meilleure enveloppe thermique et de meilleurs équipements vous permettent de rentabiliser vos dépenses initiales et d’améliorer votre pouvoir d’achat au quotidien. Plus largement, une maison ou un appartement qui consomment peu et bien prennent de la valeur sur le marché immobilier. Vous valorisez donc votre patrimoine.

Y a-t-il des subventions ou des incitations pour améliorer l'efficacité énergétique saisonnière ?

Comme évoqué à plusieurs reprises, il existe effectivement des aides à la rénovation énergétique vous permettant d’améliorer l’efficacité énergétique saisonnière de vos appareils et les performances thermiques de votre logement : 

• la prime énergie CEE : elle est versée par les énergéticiens et les enseignes de grande distribution qui poursuivent des objectifs de réduction de la consommation énergétique sur l’ensemble du territoire ;
• le Coup de pouce Chauffage : une augmentation de la prime énergie qui survient lorsque votre équipement de chauffage est installé en remplacement d’une chaudière ancienne au fioul, au gaz ou au charbon ;
• MaPrimeRénov’ : une subvention gouvernementale versée par l’Anah (agence nationale de l’habitat) en remplacement de l’ancien crédit d’impôt à la transition énergétique (CITE). MaPrimeRénov’ se cumule avec la prime énergie ;
• l’éco-PTZ (éco-prêt à taux zéro) : un emprunt dont vous ne payez pas les intérêts, puisque ces derniers sont payés par l’Etat. Empruntez entre 15 000 et 50 000 euros selon le nombre et la nature de vos travaux de rénovation ;
• la TVA à 5,5% : un taux réduit de taxe sur la valeur ajoutée s’applique automatiquement sur la facture d’installation de vos appareils ou de vos travaux d’isolation ;
• les aides locales : certaines communes proposent une exonération de taxe foncière totale ou partielle en fonction de la nature de vos travaux.

Quelles sont les meilleures pratiques pour maximiser l'efficacité énergétique de votre logement ?

Afin de maximiser l’efficacité énergétique saisonnière de vos appareils, les bonnes pratiques consistent à bien isoler et à utiliser au maximum des énergies renouvelables.

L’Ademe (agence de la transition écologique) estime que les déperditions thermiques sont une priorité à résoudre en matière de rénovation énergétique. Jusqu’à 30% des pertes de chaleur ont lieu au niveau de la toiture, 25% au niveau des murs, 15% au niveau des parois vitrées et 10% au niveau du sol. La solution ? Isoler les combles, les murs, les planchers bas, et mettre en place du double vitrage.

Et enfin, pensez à bien vérifier l’ETAS des équipements dont vous faites l’acquisition, afin de consommer moins et de consommer mieux !