Et si vous installiez une pompe à chaleur air-eau ?

Réputée à la fois écologique, économique, efficace et facile à entretenir, la pompe à chaleur air-eau est la promesse d’un grand confort thermique. À condition d’être adaptée et correctement installée… Vous envisagez d’opter pour cette solution de chauffage qui a le vent en poupe ? Cette présentation, avec avantages et inconvénients, précautions et conseils d'entretien, vous sera utile. 

Comment fonctionne une pompe à chaleur air-eau ?

Comme son nom l’indique, une pompe à chaleur air-eau va puiser les calories de l’air dehors, pour chauffer de l’eau à l’intérieur. Pour cela, un bloc est positionné hors du bâtiment pour capter la chaleur ambiante. Puis c’est un fluide caloporteur, ou fluide frigorigène, qui prend le relais en tant que vecteur d’énergie. Dans les systèmes thermodynamiques, cette substance assure en effet le transfert d’énergie, Pour cela, elle est comprimée, passant d’un état liquide à un état gazeux, pour chauffer l’eau.

Grâce à ce changement de phase, l'énergie issue de l’air extérieur est transmise à l’eau par des tuyaux, pour alimenter le système de chauffage central (radiateurs, plancher chauffant) via une unité intérieure. Elle peut également chauffer l’eau sanitaire stockée dans un ballon.

Une solution écologique et économique

La pompe à chaleur air-eau est écologique grâce aux propriétés physiques du fluide caloporteur. Il est en effet capable de capter de l’énergie gratuite, 100% naturelle et renouvelable dans l’air extérieur.

À noter toutefois, certains de ces gaz sont des gaz à effet de serre ! Ainsi, depuis 2015, l’Union européenne vise l’abandon progressif des plus nocifs pour l’environnement. Et à compter de 2025, seuls ceux assurant un pouvoir de réchauffement global inférieur à 1 500 kg équivalent CO2 seront autorisés. 

Côté porte-monnaie, la pompe à chaleur vous permettra de réduire votre consommation d'énergie et donc vos factures ! Selon le site Promee, un ménage pourrait en effet économiser près de 73 € par an, après remplacement d’une chaudière gaz par une pompe à chaleur air-eau. Sur la facture de chauffage, le gain pourrait atteindre 36%. Les économies potentielles seraient encore plus grande si l’ancienne chaudière fonctionnait au fioul (plus de 80%).

Mais pour bénéficier de cet avantage, économique, il faudra tout de même dépenser une somme conséquente, située entre 8000 € et 16 000 € (pose incluse), selon que la pompe est monobloc (sans unité intérieure) ou bibloc ou monobloc.

Pour soutenir ce lourd investissement, les foyers peuvent solliciter les aides d’État. MaPrimeRénov' peut financer jusqu’à 8 000 € pour dire au revoir à un mode de chauffage fossiles, au profit d’une PAC air-eau.

La pompe à chaleur air-eau a-t-elle des défauts ?

Louée pour ses nombreux avantages, la pompe à chaleur air-eau peut poser quelques difficultés si elle est mal adaptée ou mal installée. 

Parmi elles :

• le volume du bloc extérieur qui nécessite un espace dédié, si possible éloigné d’un mur et sur une dalle, au risque de générer des vibrations et du bruit. De même si vous optez pour une pompe bibloc, il faudra également réserver une zone pour accueillir l’unité intérieure, qui ressemble à un grand réfrigérateur ;

• le bruit, même si normalement, un bon appareil est calibré pour produire un niveau sonore correct, situé entre 45 et 65 décibels, quand on mesure près de l’unité extérieure, Cela constitue un léger bruit de fond, à l’extérieur de la maison. S’il est excessif, vous pourriez être gêné mais surtout, déranger vos voisins. Car s’il n’existe aucune réglementation spécifique aux pompes, celles-ci peuvent constituer des nuisances sonores au sens de la loi ; 
• la fonction non réversible, contrairement à la majorité des PAC air-air. Cela signifie qu’une PAC air-eau peut rafraîchir une pièce mais pas assurer la climatisation d’un logement. C’est pourtant une demande de plus en forte des ménages, avec la multiplication des canicules à prévoir, au regard du réchauffement climatique.
• la durée de vie moyenne d'environ 15 ans et l’entretien régulier, au moins une fois tous les 2 ans et par un professionnel. Comme pour les chaudières, il existe des contrats d’entretien, il faut alors compter entre 180 € et 200 € par an.
• un mauvais dimensionnement de la pompe à chaleur air-eau peut être problématique. Si elle est trop puissante par rapport à la surface de votre logement, vous aurez une surconsommation d'énergie. Et si elle est trop faible, votre confort thermique ne sera pas bon en hiver.
• la dépendance au climat, comme dit plus haut, si vous habitez dans une région chaude où le chauffage n’est pas essentiel, préférez une PAC air-air pour profiter de la climatisation. À l’inverse, si vous vivez en haute montagne, la PAC air-eau n’est pas la meilleure idée.

Les précautions à prendre avant l’installation d’une pompe air-eau

Pour éviter ces désagréments, il suffit de prendre des précautions, à commencer par le choix d’un professionnel labellisé RGE. En plus de vous ouvrir les portes des aides gouvernementales et de la TVA à 5%, il saura choisir les bons équipements et installer votre pompe dans les règles de l’art. 

Assurez-vous que celui-ci procède à une étude de dimensionnement pour choisir la puissance la mieux adaptée. Pour cela, il analysera les volumes à chauffer, le niveau d’isolation et les températures extérieures. 

Il prendra ensuite les précautions nécessaires pour une installation en bonne et due forme : espace suffisant entre la pompe et les murs pour la bonne circulation du bruit, pose d’une dalle ou d’un silent bloc. il évitera une installation au nord (ce n’est pas là qu’il y a le plus de calorie à capter !), et vous proposera un contrat d’entretien.

Vous êtes convaincu ? Il ne vous reste plus qu’à demander des devis et à vous renseigner quant aux certifications de l’entreprise que vous choisirez !