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Le Pacte Solaire : 20 milliards d’euros injectés pour le photovoltaïque en France

Par Rémi Bergeron
Publié le 20 avril 2024

Le 5 avril 2024, Bruno Le Maire et Roland Lescure, respectivement ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie, ont passé un cap en faveur de la filière solaire en France. En signant un Pacte solaire avec différents développeurs d’énergie renouvelable et grands acheteurs, le gouvernement fait en effet un pas attendu vers le déploiement et l’industrialisation de cette source d’énergie en France. Les acteurs du secteur saluent l’objectif visé : inciter la production et l'achat de panneaux photovoltaïques français

Zoom sur les objectifs et les moyens d’y parvenir.

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Préférence européenne et française mises en lumière

Le Pacte solaire prolonge une volonté européenne de relocaliser la production de panneaux photovoltaïques. Le contexte est celui d’une vive concurrence internationale venant notamment de l’Asie, contre laquelle les gouvernements européens se donnent les moyens.

L'Union européenne fixe son objectif dans le cadre ambitieux de la directive du Net Zero Industry Act (NZIA), fixe un cap ambitieux pour le photovoltaïque. Résultat attendu : au moins 40% des panneaux solaires étiquetés “Made In EU”  installés d'ici 2030.

Pour cela, les États s’engagent à augmenter leurs volumes de production en intensifiant leurs capacités. Cette double démarche aura aussi la vertu d'accroître le niveau de contrôle sur la chaîne de production et de valeur du photovoltaïque. En découle la promotion de panneaux solaires fabriqués dans de bonnes conditions environnementales. Autrement dit, la quantité et la qualité.

Cette volonté de renforcer la souveraineté de l'Europe dans ce secteur stratégique rayonne sur la politique française. Préférence européenne oui, et si possible française. Voilà comment pourrait se traduire l’axe français défini par le Pacte solaire. Le gouvernement affirme en premier lieu son soutien à la préférence européenne. Cela se concrétisera à la fois dans les appels d'offres (incitations pour les modules européens) et dans les politiques d'achat. Il s’engage dans le même élan au niveau national. 

Quels sont les objectifs du Pacte solaire ?

 Le Pacte solaire se définit ainsi en deux volets : 

  • le made in France, va être porté par un investissement de 20 milliards d'euros. Avec une telle somme injectée dans la production de panneaux solaires en France, le gouvernement entend faire briller l’industrie verte ! L'industrialisation locale de la filière solaire marque bel et bien une avancée claire vers la souveraineté énergétique française ;
  • le déploiement massif des panneaux photovoltaïques sur tout le territoire français. Concrètement, il faudra produire 6 GW supplémentaires chaque année. Pour le président de la République, l’objectif, sur du plus long terme, est d’arriver à 100 GW de production solaire d'ici 2050. Il envisage même d’atteindre 75 GW à 100 GW dès 2035 !

Soulignons les progrès déjà effectués par la filière photovoltaïque ces dernières années avec 3,2 GW installés l’an dernier, contre 2,7GW en 2022. Aujourd’hui, le parc d’installations photovoltaïques s’élève à environ 19,3 GW fin 2023 dans l’Hexagone, et près de 20 GW en ajoutant les panneaux posés en Corse et en Outre-Mer.

Le Pacte solaire vise aussi à écarter le risque des gigafactories : les énergéticiens et autres grands acheteurs devront donc garantir des débouchés aux usines du secteur photovoltaïque français dès 2025

État, fabricants et acheteurs engagés dans le Pacte solaire

Ce contrat tripartite entre l'État, les développeurs et les industriels comptent d’ores-et-déjà 29 signataires. Ils se réuniront dans un an pour faire un point et ajuster le projet si nécessaire. En signant ce pacte, chaque partie devra tenir ses engagements. En plus de participer financièrement à l'industrialisation du solaire (20 milliards d’euros), l’État s’engage, de son côté, à consommer pour la commande publique, mais aussi à soutenir les projets de la filière en intensifiant en renforçant ses exigences sur la réduction des émissions de CO2 et de critères de résilience. Concrètement, cela se traduire par de divers leviers : 

  • implantation foncière (décret sur l’agrivoltaïsme, portail cartographique des énergies renouvelables, solarisation des zones communales abandonnées telles que des aires de repos, des échangeurs routiers, …) ;
  • financement de projets lauréats prometteurs ;
  • équipement de parkings et de bâtisses de petits panneaux solaires avec un objectif de plus 38%.

Quant aux développeurs, ils s’engagent à passer des commandes de long terme dans les usines françaises. Enfin, les industriels assurent une certaine capacité et qualité de production pour répondre à une demande exponentielle. Pour cela, ils devront potentiellement renforcer leurs équipes en créant de l’emploi. D’ici 2027, l’État vise d’ailleurs, 60 000 emplois supplémentaires dans la filière. Plus de budget et de visibilité promettent de beaux jours aux industries photovoltaïques françaises dès 2025.

Le programme français s’appuie par ailleurs sur la mise en œuvre des critères de résilience. Et ce, pour assurer la diversification des sources d'approvisionnement. L’équipement des parcs de panneaux solaires européens et français sera donc soutenu par une industrie solidaire composée de 3 à 5 GW sur la chaîne de valeur du silicium, de 5 à 10 GW de Lingots & Wafers, de 5 à 10 GW de Cellules, de 3 à 5 GW de Verre solaire et de 3 GW d’Onduleurs.

Enfin, pour une plus grande transparence en faveur du pouvoir d’achat des ménages, un petit nouveau fera son entrée sur le marché : l’Induscore. Ce faux jumeau du Nutriscore qui devrait voir le jour dans deux mois, évaluera de A à E le nombre d'étapes de fabrication réalisées en France et dans l'Union européenne. Un label qui valorisera les produits français  et européen dans le secteur résidentiel.

Le 15 avril dernier, la France a parallèlement adhéré à la Charte solaire européenne avec 22 autres États membres, Le rayonnement du photovoltaïque est à l’ordre du jour, nous y reviendrons !

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